Bois-de-Céné. Tour de France à vélo version écologique

MathieuAgriculture, AlterTour, Edition 2019, Revue de presse, Pays de la Loire

Parti d’Angers le 13 juillet, et devant atteindre Pau le 24 août, ce tour de France convivial, réunit plus de 300 cyclistes, partis à la rencontre des acteurs de la transition écologique.

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59 Alter cyclistes ont fait étape dimanche au Jardin la Bardonnière, domaine des maraîchers bio, Yannick Halloin et Louise Mathé.

« L’AlterTour est une association loi 1901 dirigée par un collège Solidaire. Ses membres sont désignés lors de l’assemblée générale et gèrent collectivement l’association. L’itinéraire de ce rendez-vous estival est préparé par des bénévoles qui se retrouvent toutes les 6 semaines. Ils roulent sur un parcours différent chaque année », a expliqué Ludovic, membre du collège et l’un des organisateurs de la pause cénéenne.

Les étapes permettent aux Altercyclistes de participer à des ateliers ou d’être conviés à des chantiers participatifs et d’aller à la rencontre d’associations, de collectifs, d’individus expérimentant d’autres modes de vie et de production. Ainsi à la Bardonnière, Louise Mathé qui représentait Accueil Paysan, avait réuni des représentants de la LPO, Paysans de Nature, Collectif Court Circuit, Gens du Marais et d’Ailleurs, Nous voulons des coquelicots Bois-de-Céné et de la mairie. L’occasion d’échanger sur des thèmes variés : sauvegarde de la biodiversité et du climat, éducation populaire, avenir du foncier agricole ou démocratie directe. « C’était riche, joyeux, intense » a commenté Louise, admirative de l’organisation minutieuse du mouvement.

Une organisation à toute épreuve

« Tout doit être bien réglé car il nous faut 2 h pour lever le camp », a souligné Delphine, autre organisatrice de l’étape. « Les Altercyclistes changent de lieu tous les jours, avec en général une pause de deux nuits au même endroit par semaine. Ils sont au maximum 60 par étape. Des gens partent et arrivent chaque jour. Un petit briefing a lieu quotidiennement pour répartir les tâches. Qui cuisine, qui fait la vaisselle, qui s’occupe de la douche et des toilettes sèches ? Rien n’est laissé au hasard. Même quelqu’un est chargé du réveil », a-t-elle poursuivi. Deux véhicules les accompagnent, un camion logistique pour le transport de tout le matériel, et un minibus pour ceux qui ne roulent pas à vélo ou sont fatigués. « La participation est payante suivant les revenus. Mais une personne coûte 30 € par jour à l’association, qui emploie un salarié », a ajouté Delphine.

Ouest France