Un petit village peuplé d’irréductibles habitants, résiste encore et toujours…

LoïcAlterTour, Centre-Val de Loire, Edition 2020, Transverse

Une fourmilière d’initiatives

Saint Agil, petit village rural entre Perche et Beauce rassemble pléthore d’initiatives qui revalorisent le territoire et le vivre ensemble sur sa commune et les environs. Historiquement, il y a une association d’habitants : L’Echalier qui propose une programmation culturelle dans le village. Elle accueille la compagnie de cirque Cheptel Aleïkoum qui finira par poser son chapiteau à la ferme des Beauvais. A Boursay, village d’à côté, la Maison Botanique et ses ateliers vivant sensibilise à la richesse de l’écosystème du perche vendômois. Autour gravitent de nombreuses festivités : Fête de l’été, le Perchathlon, Poison d’Avril, fête des vins bio et naturels, fête du Bio, festival « Grizzt! »… Le reste du temps, on expérimente le retour à la traction animale pour la culture de patates, on aide le collectif des planteurs haies, on trouve une des rares sellière harnacheuse de France, on construit des vélos, on restaure les anciens bâtis ou four à pain et on se retrouve 2 fois par semaine à l’épicerie autogérée par l’association « les pains perdus ». Pour fédérer toutes ces énergies, la mailing-liste Tends-moi-1-perche permet la mutualisation de l’information, des savoir-faire, et l’entraide sur plus de 40km à la ronde…

Savez-vous planter les haies ? A la mode, à la mode….

« Après ma formation d’ingénieur en génie civil et quelques années d’activité, j’étais en quête de sens. Je me suis installé ici avec l’idée de travailler la terre, retaper une ferme. Ce n’était pas si simple et j’ai dû faire des petits boulots alimentaires. Quand La Maison Botanique a cherché un directeur, le projet m’a tout de suite emballé. Après 7 années à faire de l’éducation à l’environnement, sensibiliser au rôle du bocage et aux services rendus par l’arbre dans le paysage, je me rendais compte chaque année que l’activité agricole détruisait petit à petit les haies. J’ai ressenti le besoin d’agir auprès de ceux qui gèrent le paysage et de ne pas reporter uniquement cette pression là sur les enfants. C’était maintenant et auprès des agriculteurs souvent démunis face à cette question qu’il fallait qu’on apporte un soutien : en expertise sur les arbres, en financement et main d’œuvre. De là est né le collectif des planteurs de haie au sein de la Maison  Botanique, avec plus de 50 volontaires qui offrent leur temps et leur bras dont manquent les agriculteurs, mais aussi collectivités ou particuliers ». Etienne directeur de la maison botanique, membre du collectif des planteurs de haie et de l’association « les pains perdus ».