L’AlterTour, l’autre Tour de France, part de Saint-Etienne le 12 juillet

MathieuRevue de presse

Initiatives solidaires. Les 17 et 18 juillet, inutile de rappeler que Saint-Etienne accueille le Tour de France. Mais Saint-Etienne est aussi la ville de départ d’un autre tour cycliste, l’AlterTour, un tour de France à vélo des alternatives pour une France plus solidaire, plus écologique, qui, du 12 juillet au 17 août, traversera la France d’est en ouest. Explications.

Le 12 juillet, la septième édition de l’AlterTour s’élancera de Saint-Etienne, passera par la Haute-Loire, le Cantal, le Puy-de-Dôme, la Corrèze, la Haute-Vienne, la Creuse, la Charente, la Vienne, les Deux-Sèvres pour arriver le 17 août à la Rochelle en Charente-Maritime. 37 jours de vélo, 28 lieux traversés et, à chaque étape, des alternatives mises à l’honneur autour d’un thème : le travail ? Pour qui, pourquoi ?

Et Mathieu Fromont, coordinateur de l’événement, d’expliquer : « L’AlterTour c’est en fait un tour de France des alternatives puisque nous allons à la rencontre des associations, collectivités, particuliers, agriculteurs ou entrepreneurs qui proposent une société plus solidaire et plus écologique.

L’AlterTour, un tour cycliste familial, en relais solidaire, pour un monde sans dopages. Crédit photo : Guillaume de Crop

 Ce peut aussi bien être des producteurs bio, des écoconstructeurs, des collectifs de production d’énergie alternative, des entreprises en autogestion… ».

Tour cycliste familial, en relais solidaire, pour un monde sans dopages.

Un pied de nez évident à la grosse machine que représente le Tour de France, les organisateurs ne le nient pas, le revendiquent même.

Le slogan de l’AlterTour ne laisse d’ailleurs planer aucun doute : Tour cycliste familial, en relais solidaire, pour un monde sans dopages. « Nous sommes totalement opposés à cette notion de compétition et militons pour un monde sans dopage à tous les niveaux, dans le sport évidemment où la santé passe souvent après les bénéfices, dans le monde économique au nom de la rentabilité, dans l’agriculture industrielle où agrotoxiques et OGM portent atteinte aux paysans et à la biodiversité au bénéfice d’une poignée de multinationales, dans la société de consommation, du greenwashing et de l’obsolescence programmée où l’offre conditionne la demande à grand renfort de publicité. Mais nous sommes dans une démarche pacifiste. Certaines années, il nous est arrivé de croiser la route du Tour de France mais loin de nous l’idée de les perturber ». Quant aux cyclistes qui participent à l’AlterTour, leur profil est varié : cyclistes assidus ou pas, cyclistes ruraux ou urbains, militants investis ou pas, un public qui se veut familial, intergénérationnel.

« Chaque cycliste fait autant d’étapes qu’il le souhaite, celle qui est tout près de chez lui ou d’autres plus lointaines. Nous parcourons 50 km au maximum en matinée, avec une voiture-balai de 9 places, l’après-midi et la soirée sont consacrées à des visites, des temps d’échanges, des conférences, des animations proposées par les participants mais aussi des temps festifs avec des concerts par exemple ».

Il suffit de s’inscrire sur le site Internet de l’AlterTour pour l’étape que l’on souhaite faire, enfourcher son vélo et partager une journée enrichissante à la découverte d’initiatives solidaires.

Source : Le Progrès