L’Alter tour a fait étape en Charente

MathieuRevue de presse

À la halte de Boutiers, quelques participants attendent l’arrivée des cyclistes de l’AlterTour.

Le lundi 2 août, c’est à Boutiers, au domaine Brard-Blanchard, en agriculture biologique depuis 1972, que l’Alter tour 2010 a choisi de faire halte, lors de l’étape entre Champservé, près de Tonnay-Charente (17) et Sireuil. Pour sa troisième année, le tour de France alternatif a emmené chaque jour une quarantaine de participants : ici, on ne parle pas de concurrents, chacun effectue la distance qu’il peut, quitte à emprunter le bus accompagnant et laisser son vélo à un autre cycliste.

Au total, cette année, 200 personnes vont participer, en relais solidaire, à ce Tour de France à la carte, pendant quelques jours ou semaines, sur la distance et le parcours de leur choix.

Pour une planète non dopée

L’Alter tour est passé en Charente pour la première fois. Après Boutiers et Sireuil, terme de la première étape (110 km), il a rejoint le Rouillacais, puis le Nord-Charente, avant de s’orienter vers le Limousin le 6 août.

Au total, il a parcouru en Poitou-Charentes 340 km, soit 1 / 6e du circuit total, 2 000 km, couverts entre le 4 juillet et le 15 août.

L’objectif des cyclistes participants est clairement affiché sur leur maillot vert : « Alter tour pour une planète non dopée. »

La philosophie de l’association Alter campagne, qui organise la manifestation, est d’abord une dénonciation du progrès sans limite, de l’esprit de compétition à outrance, de la production sans respect de la nature et des humains, et des aberrations liées au dopage ou à la course au profit. C’est aussi la volonté de reconnaître les éléments positifs et rencontrer les acteurs locaux : producteurs, écoconstructeurs, associations misant sur la solidarité ou le maintien d’une agriculture paysanne…

Tous organisateurs

Mathieu Fromont, organisateur, est l’un de ceux qui a effectué le parcours en entier (sous forme d’escargot : ça ne s’invente pas !). « Mais nous sommes tous organisateurs : chacun met la main à la pâte, pour les repas, les transports, l’organisation, la vaisselle… Si vacances il y a, ce sont des vacances actives, solidaires. »

À base de bénévolat, de participation financière en fonction des revenus, d’implication personnelle et collective, l’Alter tour veut laisser avant tout, là où il passe, l’image de l’espoir en un monde meilleur : le vélo, sans dopage, au long des petites routes et chemins de France, en est le vecteur.

Sud Ouest