Étape du 30 juillet : Aujargues – Thoiras : Le Collectif de la Mine

MathieuÉdition 2017, Environnement, Occitanie

2017-07-31_09.50.02_7589Ce matin les alter cyclistes sont sortis de la clairière accueillante où vit Joaquim… Un peu à regret, le soleil tape fort et le vent est présent. Aujourd’hui, proposition de se disposer « en carquois »,  une formation proposée par  Isabelle et Philippe, nos deux guides bien visibles chacun avec sa carriole originale. Et derrière, c’est décidé, » le premier altercycliste sera la première « flèche ». Ah!,  la flèche, objet d’un cercle de parole hier sur la sécurité…

Bref nous voici arrivés sur les bords du viderle où nous attendent un bon repas servi au bord de l’eau et un bain improvisé .Ensuite départ en plein soleil, des montées plus marquées, des descentes. Nous voici arrivées dans les Cévennes, la végétation change, plus verte, et les maisons en pierre sont plus basses et plus massives. Nous voici arrivés à l’étape: l’association La mine. L’arrivée est déconcertante parce que nous lisons des panneaux rouges :  » danger ancien site de mine, pollution au métaux lourds. Ne pas stationner. Ne pas cueillir de végétaux . Ne pas s’éloigner des sentiers balisés ». Une série d’interdictions qui nous rend circonspects d’autant que nous sommes entourés de caravanes un peu défoncées, de cars, de gros camions, un monde qui détonne…

Une fois les tentes plantées grâce à Mathilde qui dirige cette association et Willem qui en est l’animateur,  nous comprenons ce qui se passe. L’entreprise Umicore a fermé dans les années 70. Cette entreprise belge a  exploité cette mine de plomb, de nickel, de cadmium, de métaux lourds que l’on extrait grâce à de l’arsenic entre autres, a produit des résidus acides qui ensuite lorsqu’il pleut et que tout cela ravine eh bien s’en vont dans les rivières locale comme le Gardon ou vers aigues-mortes. Depuis 15 ans il y a un habitat informel sur ce lieu et, en 1999 le collectif composé de 12 personnes en groupement foncier agricole a pu acheter une partie du terrain . Ce n’est qu’ensuite qu’on a découvert la pollution, cachée à la va vite sous une couche de terre et de pins replantés sur la colline. Il y a donc un double enjeu l’un autour de la remédiation du site et  de la pollution aux métaux lourds et l’autre autour des installations nomades… Heureusement le collectif a prévu une soirée musicale pour nous accueillir, ce qui fait oublier quelques temps les 9 millions de sable gris enfouis sur le site et les 350 000 sites pollués en France.

Danielle