L’AlterTour : un tour de France solidaire

MathieuAgriculture, Alimentation, Édition 2018, Revue de presse, Île-de-France, Habitat

Depuis 2007, l’AlterTour se lance à vélo sur les routes de France à la rencontre des alternatives locales, La centaine de cyclistes est venue découvrir le Val-d’Oise du 19 au 26 juillet.

Participer à un chantier col­lectif et d’échanger avec les bénévoles telle était la feuille de foute des Altercyclistes au cours de leur passage au château de Villarceaux. Partis d’Amiens pour rejoindre Strasbourg en six semaines, les participants de l’AlterTour 2018, un tour à vélo à la rencontre des initia­tives écologiques et solidaires, ont fait escale durant deux jours à Chaussy, pour participer à des échanges avec les acteurs d’alternatives locales pour le développement durable et les circuits courts. En découvrant la Bergerie de Villarceaux, les 19 et 20 juillet, l’objectif était ainsi de participer à un chantier collectif et d’échanger avec les bénévoles.

C’est un programme chargé qui attendait ainsi les partici­pants : soirée autour des mobilités actives dans le Parc naturel régional du Vexin, suivi le lende­main d’un chanter collectif de débroussaillage, pour finir avec la visite du lieu par Héloïse.

L’échappée belle s’est ensuite rendue à Courdimanche, le 25 juillet pour découvrir la ferme de Cavan et la CoopOise. Sylve, qui a (créé cette épicerie colla­borative, participe activement à l’AlterTour : « J’ai découvert le Tour car il passait derrière chez mai à Jouy-le-Moutier il y a neuf ans, depuis je parti­cipe à l’organisation chaque année. »

Régime « locavore »

Allant à chaque étape à la rencontre de personnes qui par­tagent les mêmes principes et valeurs en alternatives concrètes, les cyclistes sont prêts à échan­ger et à s’enrichir mutuellement

Najet explique : « On respecte totalement l’agriculture, l’énergie, on évite les trans­ports. On est tous liés par des valeurs communes, on devient amis. » Ce que l’asso­ciation défend avant tout c’est son Régime « locavore », c’est­-à-dire consommer responsable, bio et local. Afin de valoriser les petits producteurs.

Le groupe de l’AlterTour fonctionne par ailleurs en autogestion, les décisions sont prises à l’unisson. « Il y a un réel partage des tâches, énormément d’échanges, même un mode de communication avec les mains. L’autogestion peut paraître chaotique mais finalement ça fonctionne très bien », souligne Sylvie. Un discours partagé par les alter­cyclistes, et particulièrement Corine, venue pour la troisième année de suite. « Tout en défendant la cause pour la­quelle on se bat au quotidien, nous passons des vacances de qualité. On rencontre des per­sonnes extraordinaires, avec lesquelles on reste en contact même après l’AlterTour. »­

Un école de la vie

« C’est la quatrième fois que je participe avec mon petit-fils. C’est une école de la vie. J’aime lui faire découvrir la réalité du monde agricole et sa difficulté. En tant qu’ancien paysan ça me touche. Les activités qu’on fait avec l’AlterTour vont des débats, rencontres, chantiers, coups de main sur les lieux où on passe, jusqu’à défendre des projets. On fait de la politique à tous les niveaux, en s’engageant et en consommant. La Bergerie de Villarceaux est incroyable, c’est une preuve de la possibilité de produire et consommer différemment, un véritable centre de recherche. pour le monde agricole, et donc une référence en termes d’éco-habitation de la terre. »

Avant de quitter le département, les Altercyclistes devaient se rendre à Gonesse avec le collectif qui défend la préservation des terres agricoles contre le projet commercial d’EuropaCity.

Tanja AKSENTIJEVIC et Maëlle CHAPUIS, L’Actu du Val d’Oise