Tera

AlterTourAgriculture, Edition 2019, Habitat, Nouvelle-Aquitaine, Transverse

 « Ah oui, ça va être énorme! ». Lancé en 2014, Tera, le projet d’éco-hameau, conçu en trois phases, « est devenu un écosystème » . Au tout début, réunions et tour de France à vélo ont permis d’explorer des idées, imaginer des activités, tester les motivations  et se lancer dans des formations tout en s’installant dans la ferme de Masquières. Maintenant, c’est l’aménagement des lieux et l’expérimentation des porteurs d’activités: cuisinier à domicile, maraîchers,… et la réflexion sur le modèle économique qui permettra de verser un revenu d’autonomie à tous les habitants, et en monnaie locale ! Le projet a grandi (une quarantaine de membres) et investit actuellement trois sites proches avec le même idéal : autonomie énergétique, souveraineté alimentaire basée sur la permaculture, aménagement d’espaces de vie et de travail éco construits. Enfin, un centre citoyen de formation permanente, à triple vocation : agriculture, construction et siège social verra le jour. Un projet complet de développement de territoire basé sur le bien-être et le libre choix de chacun.

Interview sur le thème « Démocratie »

« Au cœur de notre projet il y a l’idée de redéfinir la démocratie, éviter de reproduire les modèles hiérarchiques pour que chacun trouve sa place et s’épanouisse. Pour cela, nous avons trois principes inspirés de re-inventing organizationsde Laloux : l’auto gouvernance, la prise de décision la plus décentralisée possible qui fait que chacun peut prendre une décision, à condition d’en avoir discuté des effets avec ceux que cette décision peut impacter. La complétude, personne ne devrait participer en mettant un masque qui cacherait une partie de lui-même. Et enfin la raison d’être évolutive, qui explique pourquoi on est là et intègre que ça peut changer. Concrètement, mettre en place des modes de fonctionnement harmonieux pour l’individu et le collectif. Vite dit, mais la démocratie ça prend du temps, beaucoup de temps et il ne faut pas aller trop vite, surtout à 40. Nous avons des rythmes différents, des différences de points de vue et il faut les accorder pas à pas pour construire ensemble quelque chose de pertinent ».

Marie-hélène Muller, Présidente de l’association