Après une journée de repos bien méritée au Château Partagé, la cavalerie se remet en route en direction de Cognin (près de Chambéry).
Une nouvelle journée faste et fort rieuse, qui nous mènera de château en château.
Après avoir dépassé le village de Yenne (sans le moindre ricanement), première halte des chevaliers échevelés à St Jean le Chevelu. Pendant que les montures paissent et que les minutes passent, les plus échaudés partent en quête du Graal : ils ôtent leurs oripeaux et se lancent dans l’eau du lac. Le retour en selle est ardu car la pente est raide. Mais la lumière est bien là, au bout du tunnel, avec une vue superbe sur le Lac du Bourget.
Cognin nous accueille en grande pompe…
L’atterrissage est alors imminent, et la chevauchée s’achève chichement : malgré le cagnard de Cognin, nous atteignons le Château de Forezan fort aisément. L’accueil est princier, dans son grand parc arboré sauvé des griffes des promoteurs immobiliers. Florence, maire de Cognin, est incontestablement une hôte au grand kir. Elle porte haut ses valeurs et pourfend le monopole de la voiture dans sa commune, où un éco-quartier a récemment vu le jour. A ses côtés, de nobles âmes de Chambéry nous attendent.
…et les associations locales aussi
L’association Compost’Action, active dans les environs, lance, gère et accompagne de nombreux compost de proximité. Ils forment aussi moult Maîtres Composteur et leur chariot pédagogique nous révèle bien vite tous les secrets des biodéchets. La joyeuse bande de Roue Libre est également de la partie, et nous fait bénéficier de son savoir-faire sans rouler des mécaniques. Ateliers d’auto-réparation, organisation de vélorutions, inscription dans tout ce qui se fait de réseaux cyclistes en France, ils n’ont de cesse de combattre pour offrir au vélo toutes ses lettres de noblesse. Repus de connaissances mais tiraillés par la faim, nos appétits aiguisés nous poussent tout schuss vers le couscous. Un délice de yaourt de brebis vient clore le festin et nos paupières déjà lourdes. Et ni les tambours endiablés du parc voisin, ni les grognements nocturnes d’une mystérieuse bête du Forezan, ne viendront gâcher le sommeil des valeureux altercyclistes.
Remi