Il était une fois, pour moi, une première fois : le dernier dimanche de juillet 2022, je prends la route aux côtés de compagnons, tous volontaires pour une échappée belle à la rencontre de l’association « Bâtir Vivant », à Saint-Laurent-la-Vernède. Les chaudes températures du sud de la France en période estivale, le soleil écrasant et le chant des cigales sont au rendez-vous. Mais l’étape est courte (moins de quinze kilomètres), et l’application libre « Open Runner » nous fait itinérer sur des chemins alternatifs à la grande route pour une part du trajet. Nous atteignons donc notre destination sans aucune difficulté et bien avant midi, ce qui correspond à notre objectif de se déplacer doucement dans le cadre de l’AlterTour.
A notre arrivée, nous avons été accueillis autour d’une tablée par le couple gérant le lieu : Amélie, qui s’est formée et travaille sur les semences végétales, et Vincent, qui s’est quant à lui orienté vers l’éco-construction. Merci à eux pour le petit rafraîchissement fait de sirops maison pour nous soulager de cette chaleur entêtante. Après une présentation du lieu-projet « Bâtir Vivant » par nos hôtes, Marion et Elina nous ont proposé un jeu non pas pour « briser la glace » (car ce n’est ni de circonstances, ni pertinent) mais pour nous aider à mémoriser les prénoms de tous et toutes. A la suite de cela, nous avons partagé un temps de convivialité et d’échange, à préparer le repas et le consommer. Dans la continuité de cette pause déjeuner, chacun a digéré attablé autour d’un café ou installé dans un hamac, tout en poursuivant pour certain la discussion.
A seize heures, nous avons commencé les activités du jour, deux ateliers que nous proposaient nos hôtes : du côté d’Amélie, c’était une initiation au clown militant. Je me suis quant à moi tourné vers le petit chantier organisé par Vincent : préparation et pose d’un enduit terre-paille sur la « pailleyourte » (un espace —encore en construction— qui servira à abriter de futures activités de l’association « Bâtir vivant »).
S’agissant de mon ressenti personnel (plus ou moins partagé par d’autres), j’ai éprouvé plaisir à plonger mes mains dans ce mélange boueux et naturel puis constater à quel point cela adhère à la paille. Par ailleurs, la possibilité de pouvoir toucher aux matériaux et participer activement après la présentation théorique me semble une bonne chose.
Vers dix-huit heures, après deux heures d’ateliers, nous nous sommes tous retrouvés pour organiser la soirée commune ; au programme réjouissant et appétissant du soir, des pizzas faites maison et cuites au four artisanal.
Le diner s’est étiré jusqu’aux alentours de vingt-et-une heures trente, puis nous avons débuté une discussion à partir du témoignage d’Amélie et Vincent. Nous avons parlé de leur investissement à caractère expérimental dans ce lieu dont ils ne sont pas propriétaires et vont partir, jusqu’à environ vingt-deux heures trente. C’est ainsi que s’est terminée cette journée, dans un fraîcheur toujours relative.
Il y eut un matin, il y eut un soir ; de cette belle échappée, ce fut le premier jour… à suivre.
Henri et Bartimée