Le tour de France écolo sur les terres de l’ex-circuit de F1

MathieuRevue de presse

Il n’y a pas eu de sprint à l’arrivée, à peine une accélération un peu lourde pour être les premiers à fouler ce fameux terrain de Flins qui devait accueillir le Grand Prix de France de Formule 1. La trentaine de coureurs cyclistes de l’AlterTour, un mini-tour de France écolo, ont fait étape hier sur le site de la ferme de la Haye, devenu l’emblème des défenseurs de l’environnement.

« Il était important d’être là aujourd’hui afin de rencontrer tous ceux qui ont participé à cette victoire » Hervé, un cycliste Drômois

Chez eux, l’esprit n’est ni à la compétition ni à la course, mais à la découverte, partout en France, de militants associatifs engagés. Sous la tente blanche où des salades bio attendent ces sportifs, de nombreuses pancartes et articles de presse rappellent le combat gagné : l’abandon du circuit de F1, au départ voulu par le conseil général des Yvelines. « C’est un dossier dont j’ai entendu parler jusque chez moi dans la Drôme, sourit Hervé dont la bicyclette est équipée de 80 diodes fonctionnant à l’énergie solaire ou avec une dynamo. Il était important d’être là aujourd’hui afin de rencontrer tous ceux qui ont participé cette victoire », ajoute cet instituteur.

Méconnu du grand public, l’initiative suscite un certain engouement. En témoigne le nombre d’hôtes à Flins et ceux attendus aux Bréviaires, terminus de l’étape du jour. « A l’origine, l’AlterTour c’est un tour de France sans dopage. Outre le dopage en sport, nous souhaitons montrer notre refus des engrais et des insecticides dans l’agriculture ou l’utilisation des produits chimiques dans la vie courante. », précise Jean-Jacques, arrivé de Bretagne.

Des hommes, des femmes, des jeunes ou des retraités composent cette petite troupe de passionnés qui doit boucler son périple des routes de France le 14 août, dans la Creuse. Bien longtemps après les professionnels de la grande Boucle, mais au guidon de vélos patauds et après avoir consommé uniquement des salades, des tomates et autres radis bio…

Le Parisien