ÉCOLOGIE Une cinquantaine de cyclistes de l’AlterTour ont fait étape à Valence

MathieuRevue de presse

Ils sont arrivés à la Mai­son du vélo, mercredi mi­di, trempés, les joues rougies par l’effort, mais le sourire aux lèvres. Ils étaient 45 cyclistes à participer à l’ »AlterTour sans dopage », un tour cycliste au but très engagé qui se pratique en relais.
Il se déroule cette année de Genève au plateau du Larzac, avec des étapes dans la Drôme. Ils ne passent pas inaper­çus ces écolos sur deux roues. Drapeaux à l’effigie du tour cycliste, casque sur­ monté d’une petite éolienne pour dénoncer l’énergie nucléaire, chacun affiche en couleur la cause qu’il défend.

La cause défendue officiellement par le collectif AlterTour comme fil rouge du trajet est l’énergie. Un mot qui est décliné à volonté.
À chaque étape, les participants «certains partent, certains nous rejoignent» précise Mathieu Fromont, coordinateur de l’AlterTour, assistent à une conférence dont le thème a trait à l’énergie, renouvelable, nucléaire…

« Il faut s’attendre à un désastre alimentaire »

Mais à Valence, le thème abordé lors de la pause « déjeuner » organisée par le collectif Ville Campagne, avait un petit goût de déjà vu. C’était le projet d’implantation d’un Oxylane Décathelon » à Valence sur des terres agricoles.

« Entre Genève et Valence, il existe un projet de continuité urbaine, sorte de Sillicone Valley, nous  en voyons déjà les impacts. A Saint-Hilaire-du-Rosier (Isère), nous avons rencontré des personnes qui luttent contre l’implantation d’un « Center park ». Il y a quelques jours, à Les Marches, en Savoie, c’était contre l’implantation d’un golf. Le développement de l’axe Genève/Valence contribue au grignotage des terres agricoles. Le rapport au thème choisit cette année, l’énergie est simple. Dans 50 ans nous n’aurons plus de pétrole. Dans les grandes villes, plus de 50 % de la nourriture est importée, et nos bonnes terres agricoles sont sacrifiées pour les loisirs. Il faut s’attendre à un désastre alimentaire », détaille Mathieu Fromont. La solution pour ces amateurs de vélo serait de cultiver des terres agricoles proche des villes.

Cette « grande balade itinérante à la rencontre des alternatives » comme la décrit Mathieu Fromont, rassemble sur l’ensemble du tour près de 180 personnes.

Cette année, elle est parrainée par Pierre Rabhi, agriculteur et philosophe, et Michèle Rivasi députée européenne Europe Écologie Les Verts. « Nous faisons dans la relocalisation, nous cherchons des conférenciers qui habitent les lieux, c’est toujours une question de sobriété énergétique » ajoute le coordinateur.

Sobre, sans dopage, pour moins de consommation énergétique et pour contrer le fameux Tour de France « surconsommateur ».

Aurélia Dumte, le Dauphiné Libéré

Source : http://altercampagne.free.fr/pages/2008/AlterTour/Revue-presse-2011/AT2011_Dauphine-Libere_17juillet.pdf