Pourquoi l’après-pétrole ne serait-il pas joyeux, convivial et festif ?

MathieuBelgique, Édition 2015, Transverse

Pourquoi l’après-pétrole ne serait-il pas joyeux, convivial et festif ? A Ath, un groupement de citoyens actifs a décidé d’agir avec une vision positive de l’avenir. En 2010, elle est l’une des toutes premières villes de Belgique à entrer dans le réseau des Villes en transition. Avec deux principaux objectifs : renforcer l’économie locale et les liens sociaux et réduire le coût de la vie. Ath en transition veut passer d’une vision partielle à une vision globale des enjeux en embrassant à la fois l’alimentation, les changements climatiques, la mobilité et l’économie. Parmi les projets phares : le Repair Café, où les habitants se retrouvent pour réparer ou faire réparer toutes sortes de choses, les Rues en transition, groupes de familles d’une même rue qui se réunissent pour réduire leurs factures d’électricité, d’eau ou de carburant et la Ceinture alimentaire, grand projet d’avenir, en construction depuis janvier, visant à rendre la région d’Ath autosuffisante à 80% d’ici vingt ans.

« Le risque de ne rien faire est aujourd’hui bien plus grand que celui de faire quelque chose »

« Le fait de lier les émotions au climat, je trouve ça fondamental, parce qu’on est trop souvent dans une réflexion et lecture rationnelles de l’enjeu, ce qui refroidit les choses et nous empêche d’agir. Les changements climatiques remettent en question ce qu’on est en tant qu’humain, mais aussi l’avenir même de l’espèce. Ça ne peut donc que nous toucher profondément dans nos émotions. Et pour pouvoir agir efficacement, nous devons commencer par accueillir la façon dont tout cela nous touche et nous bouleverse. Personnellement, j’ai quitté mon boulot en 2010 et depuis, je fais de la transition. Aujourd’hui, on est à l’heure des choix radicaux : tourner le dos au système dominant qui est en train de tout foutre en l’air. On ne peut plus se permettre de faire des projets un soir par semaine pour changer les choses et tout le reste de la semaine alimenter le système qu’on veut changer. L’heure est venue de prendre des risques car le risque de ne rien faire est aujourd’hui bien plus grand que celui de faire quelque chose. »

Josué DUSOULIER, co-initiateur et membre d’Ath en transition

Extrait du Recueil des Alternatives de l’AlterTour 2015, disponible dans le numéro de juin de la Revue Silence

Ath en Transition a accueilli l’AlterTour les 15 août 2015 à Ath. Lien vers l’étape du 15 août 2015