Ma chère sœur,
J’espère que tu vas bien et que tu n’as pas trop chaud en ville. Ici la vie est bien douce sur le tour, malgré le rythme intense. À 7h, nous avons eu le privilège d’être réveillé.e.s par des sylvestres. Les sylvestres sont de fascinantes petites créatures sylvicoles, comme leur nom l’indique. Elles ont un étrange mode de vie et de reproduction. Après trois mois de gestation, elles pondent leur embryon dans le creux de grands arbre-mères qui vont poursuivre la gestation. Elles se nourrissent par capillarité des ressources des bois. Les sylvestres sont facétieux, ils nous ont donc fait quelques blagues au réveil : ils ont chanté très fort (et faux) dans le camp, ils ont aussi grimpé à nos tentes et après s’y être introduits subrepticement, nous ont chatouillé la plante des pieds. Mais je me répète, j’ai déjà dû te raconter tout cela dans ma précédente lettre.
À 9h, nous sommes partis du Moulin de la Rougerie dans le grand matin frais. Le trajet était très agréable, un juste équilibre entre ombre et lumière, montées et descentes. Petite pause au bord d’un ruisseau. Le midi nous nous sommes arrêté.e.s au lac de Vassivière. Ce fut le grand luxe et la belle vie : 2h30 de pause, baignade et… glaces. Un dernier petit tour de pédale et nous sommes arrivé.e.s à destination vers 17h : la « mythique » Faux-la-Montagne où le tour est déjà passé. Je dis « mythique » car cette charmante petite ville est un creuset d’associations alternatives.

Après le briefing, nous fûmes invité.e.s à la Fête de la fontaine organisée par l’association Cadet Roussel. L’association propose une ludothèque, un espace de vie sociale intergénérationnel et un local multifonctions. Elle organise également des activités pour les habitantes et habitants de Faux : stages, sorties nature, projections… Un beau programme en somme 🙂
Cette fête organisée dans le village permet aux habitants et habitantes de reprendre aux voitures la Place de la fontaine. La place, redevenue piétonne, devient ainsi le lieu d’une soirée festive avec animations, jeux et repas partagé. C’est vrai qu’une place non piétonne est une contradiction dans les termes, contradiction qu’il convient de lever ! La pluie nous a délogé.e.s mais n’a pas empêché la soirée chansons de se faire.
Demain, nous rencontrerons le Syndicat de la Montagne Limousine. Mais ce sera pour une prochaine lettre. Je dois te laisser car je suis de tâche vaisselle.
Je t’embrasse, à très bientôt !
MM


