Chôm’Actif le 21 juillet à Clermont-Ferrand

MathieuAuvergne-Rhône-Alpes, Édition 2014, Social

Chom'actifLe chômage (structurel ?) a encore de « beaux » jours devant lui. Les presque 30 bougies de Chom’Actif l’attestent, au point d’organiser le mariage de « Monsieur Chômage et Madame Précarité ». Au delà de l’humour grinçant, les 7 salariéEs de l’association soutiennent les refoulés de l’emploi. Créé sous l’impulsion de la solidarité Actifs-Chomeurs, la branche Clermontoise de ce réseau national travaille sur 3 axes : la défense des droits des demandeurs d’emplois (DE), leur accompagnement, le tout dans le cadre de l’Économie Sociale et Solidaire. Ainsi, les DE peuvent préparer un examen, être reçus par un conseiller en insertion, faire/refaire un CV ou suivre une formation en informatique. De temps en temps, certainEs DE poussent les portes de Chom’Actif suite aux difficultés d’une radiation abusive par Pôle Emploi. Alors même que Chom’Actif travaille habituellement main dans la main avec la fameuse agence, elle se réserve aussi un droit plus revendicatif face aux injustices de certaines situations. Elle est même fière d’avoir « un pied dedans ET un pied dehors ».

« Les femmes subissent encore plus que les hommes »

« Pour travailler, il faudrait déjà qu’il y ait du travail ! On remplace de plus en plus l’homme par la machine. Et c’est une situation exacerbée pour la moitié de la société : les femmes. Nous constatons qu’il y a encore ce fond de « L’homme protecteur et pourvoyeur d’argent de la famille ». Et puis, il y a aussi tout ce temps où les femmes élèvent les enfants et qui n’est encore pas suffisamment reconnu. Quand on dit qu’il y a 3,5 millions de chômeurs, on ne compte pas les désinscritEs, les radiéEs. Tout le monde doit pouvoir apporter une valeur ajoutée à la société. Un bénévole au Secours Populaire le fait, lui. Les Restos du cœur comblent les carences du système.  D’ailleurs si ils récupèrent de la bouffe, c’est parce que c’est économiquement intéressant pour les donateurs ! Notre modèle est au service de l’argent et pour entretenir cette logique, on fabrique des machines à laver qui tombent en panne au bout d’un an ! Le travail n’est pas une fin en soi, mais il doit avant tout répondre à des besoins vitaux. »

Jean-Paul BARATIN, Administrateur

Extrait du Recueil des Alternatives de l’AlterTour 2014, disponible dans le numéro de juin de la Revue Silence

L’AlterTour rendra visite à Chôm’Actif le 21 juillet 2014 à Clermont-Ferrand