Réduire le temps de travail rémunéré pour partager

MathieuHabitat, Lutte, Édition 2014, Nouvelle-Aquitaine

inf'ogmLes OGM ? Plus on en sait, moins on en veut ! Face à un choix fondamental de société, l’alimentation, Inf’OGM remplit une fonction fondamentale : celui de recenser, analyser et synthétiser l’information mondiale sur la thématique des OGM agricoles. Au point où, après 15 années d’existence, Inf’OGM est devenu une référence indépendante incontournable, y compris auprès des grands médias nationaux. Fort d’une parution mensuelle électronique et papier complétée par un site Internet, l’association ne se contente pas du débat scientifico-scientifique. Elle aborde également les questions géopolitiques, sociales, juridiques, environnementales, sanitaires que soulèvent les manipulations du vivant dans les champs et les assiettes. Christophe NOISETTE, l’un de ses salariés, réalise ce travail au cœur d’un éco-hamaux, le Moulin de Busseix. 1 maison en pierres, 1 roulote, 2 maisons de paille, 3 bâtisses en mono-mur, 1 cabane en bois et 1 yourte à venir, 10 personnes y vivent dans une ambiance d’auto construction. Et bien sûr, pas d’OGM au jardin !!!

« Réduire le temps de travail rémunéré pour partager »

Moulin de Busseix« Le Moulin du Busseix n’est pas un lotissement. C’est un projet collectif et non communautaire parce que nous tenons à la conservation de la sphère individuelle. Par exemple, nous ne partageons pas l’argent mais avons une voiture et une épicerie commune. Nous menons une réflexion importante sur nos activités respectives. Beaucoup d’entre nous sont à mi-temps pour se consacrer aux tâches communes comme la préparation du repas collectif du midi. Cette réduction du temps de travail rémunéré se fait au profit d’un autre enrichissement : celui du partage de connaissances. Mon activité de salarié au sein d’Inf’OGM est également une remise en question d’une certaine idée du travail : les OGM agricoles simplifient à outrance les pratiques agro-culturales. On exploite, au sens littéral, la terre avec moins de main d’œuvre. Toute l’histoire de la chimie est là : elle remplace le temps humain. Et maintenant que la nature se rebelle, il faut changer de modèle. Et puis il y a un autre travail que le système OGM tue : celui des organismes vivants du sol, ce qui rend nos sols malades. »

Christophe NOISETTE, salarié Inf’OGM

Extrait du Recueil des Alternatives de l’AlterTour 2014, disponible dans le numéro de juin de la Revue Silence

L’AlterTour rendra visite à Inf’OGM et à l’Éco-hamaux du Moulin de Busseix le 4 août 2014 à Ladignac-le-Long.