Rodez. L’Alter Tour roule pour l’écologie

MathieuRevue de presse

«Vive la vélorution», «bientôt plus de pétrole, préparez vos guiboles». Voilà ce que scandait, hier matin, dans la bonne humeur la cinquantaine de cyclistes de l’Alter tour.

Vêtus de maillots verts ou rouges, ou plus surprenant, dotés de crête ou nappe à carreaux surplombée d’un globe en guise de chapeau, ils ont fait une halte sur la place de la mairie dans le cadre de ce pendant altermondialiste du tour de France.

Bien loin de l’esprit de compétition de la grande Boucle, le parcours, en autogestion, parti de Foix le 11 juillet, prend encore ses quartiers en Aveyron jusqu’à vendredi.

«Nous sommes contre le dopage et prônons la solidarité entre coureurs. Notre maillot jaune, par exemple, c’est celui qui ferme la course», détaille Alain Misrahi, impliqué dans l’organisation de l’AlterTour à l’échelle départementale. Pour cette cinquième édition, la thématique développée est «Une autre faim du monde est possible».

NOURRIS DE BONNES INTENTIONS

Les cyclistes sont donc partis à la rencontre d’associations, producteurs ou agriculteurs qui proposent des solutions nourricières alternatives avec peu de moyens comme le Philistin, association solidaire du peuple palestinien à Rodez. Ils ont ensuite pris la route de Ségur hier pour visiter la ferme du Vialaret après un pique-nique à Layoule ainsi que l’évocation de la problématique du traitement des déchets. «J’ai été très vite intégrée à la répartition des tâches et rencontrer ces personnes qui ne révolutionnent pas le monde mais tentent de planter une graine s’avère très intéressant», raconte Françoise, une cycliste initiée venue de Lyon mais membre du mouvement pour une alternative non violente. Et l’accueil des locaux dans tout ça ? «Certains nous préparent des petites fêtes de village, comme à Castanet», sourit celui qui a débuté le circuit à Castres.
Car sous forme de relais, le groupe évolue chaque jour, chacun pédale à sa vitesse et se trouve libre, de rejoindre ou quitter la course, qui prend fin le 19 août.

SOBRIÉTÉ VOLONTAIRE

Quand ils ne sont pas reçus par des particuliers ou des collectivités locales, les participants préparent leur campement, concoctent leur nourriture. «Nous mangeons et dormons simplement sans dépense énergétique», évoque Alain Misrahi. D’autre part, seul un mini bus, appelé «Alter bus» sert de voiture-balai pour les coureurs en difficulté.

Carine Caussieu

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2012/07/26/1407720-rodez-l-alter-tour-roule-pour-l-ecologie.html