ATensions !

Marine RÉdition 2025, Transverse

Prendre le temps d’apprendre à écouter pour restaurer, avancer autrement

En avril, restons agiles pour qu’en mai on propose un projet (et non un procès ou un fouet)

Alors que 55.000 personnes courraient le marathon à Paris, pour certain.e.s en moins de 2h30, nous nous sommes réunis près d’Orléans prêter attention aux tensions et conflits.

Ici on ne cherche pas la paix. On cherche à prévenir et restaurer sans esquiver. Seulement, cela demande de changer nos réflexes et nos postures.

Un temps dédié dans la continuité de l’orga 2024-2025

Ces 2 jours de « formation-action » prenaient le relai des différents temps proposés lors des dernières plénières. Aussi nous avons notamment pu nous saisir de différentes pistes qui avaient émergé, autour de questions telles que la régulation, l’information, la non-violence…

Cela s’inscrivait ainsi dans processus construit et enclenché depuis septembre via le « cercle Vivre Ensemble », partagé lors des temps proposés et animés par Gene.

Késako et késonfé ?

Notre formateur François CRIBIER, épaulé par Gene, nous a ainsi concocté un programme basé sur nos attentes pour mieux prendre en compte nos tensions et conflits.

L’idée était alors d’une part de former des 1e personnes ressources (au sein d’Altercampagne et pour le prochain AT de cet été) et d’autre part d’initier une proposition de cadre commun adapté à l’AlterTour (et AlterCampagne).

Ces 12 et 13 avril à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, 15 participants se sont vu proposer une alternative à la seule logique de sanction, expérimentée par Dominic Barter depuis plus de 20 ans au Brésil.

S’y intéresser permet à la fois un changement de posture individuelle voire d’un groupe qui s’en saisirait.

Au-delà de l’écoute active et de la médiation, l’idée est de :

  • faciliter l’expression, réunir les différentes parties pour une compréhension mutuelle,
  • rechercher l’inclusion, la réparation du préjudice et la restauration des liens et la sécurité de tous les membres.

Au programme :

  • Expérimenter différents types d’écoute, de soi-même et de l’autre
  • S’approprier le système et les cercles restauratifs, approche offerte par Dominic Bauer[1]
  • Questionner nos prises de responsabilité
  • Interroger ce qu’on fait déjà (réactions, organisation…) et pour quelles finalités
  • Préparer un support avec des éléments de processus et de définitions

Sur ce dernier point, certains aspects sont à trancher ou restent à traiter pour une mise en œuvre sur le tour 2025. Pour le « Pas d’après » ça sera au WERVA du 1er au 4 mai.

Quel accueil !

Cet article est l’occasion également de célébrer l’accueil qui nous a été réservé, de prendre soin de ceux qui ont pris soin de notre apprentissage.

  • Jannie et ses « commis » pour nous restau…rer. La préparation de menus sur-mesure nous a également permis de gagner un temps non négligeable de travail, d’écoute et de pratique ;
  • Gene, sur la logistique, l’orga, le taxi, les courses, le contenu de la formation, les modalités d’animation et tout ce que j’oublie ;
  • Les hôtes qui nous ont fait confiance et facilité la location de ce beau lieu, nous permettant de réunir plus de monde ;
  • François pour son enthousiasme et sa patience.

« Pour prévenir des crises douloureuses, nous créons notre Système Restauratif : Nous imaginons ce que nous ferons, seul, à deux, lors d’un prochain conflit. » (Déclic – CNV & Éducation, Document François Cribier)

Pour en savoir plus, nous vous donnons rendez-vous au WERVA, prochaine plénière qui se tiendra du 1er au 4 mai à la ferme agri-culturelle de la Maladière (Saint-Denis-sur-Coise, accessible en bus depuis Lyon).

Mots clés  : oreilles attentives, cercles de parole, prévention, facilitateur.ice


[1] « Les Systèmes et Cercles Restauratifs 

Cette forme originale de justice restaurative a été expérimentée par Dominic Barter depuis plus de 20 ans au Brésil. Elle se diffuse aujourd’hui dans 46 pays et touche les quartiers, la Police, les tribunaux, les prisons, les familles, les établissements scolaires…

C’est une proposition d’alternance à la justice punitive dont nous héritons qui permet à une communauté de s’emparer du conflit dans une logique systémique, en réunissant les différentes parties, en facilitant la verbalisation des tensions et des émotions pour une compréhension mutuelle, en recherchant l’inclusion et la réintégration de l’auteur de l’acte, la réparation du préjudice, la restauration des liens et la sécurité de tous les membres. »

Source : https://www.declic-cnveducation.org/qui-sommes-nous/les-systemes-et-cercles-restauratifs/